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Améliorer la performance énergétique d’un bien existant – le toit

Conseils

Table des matières

En matière énergétique il y a, pour ainsi dire, à boire et à manger.

Les professionnels proposent des solutions d’isolation, d’étanchéité et de performance énergétique toutes plus innovantes et efficaces les unes que les autres.

Mais comment savoir ce dont VOTRE PROJET a besoin ? Vous, vous voulez juste améliorer votre PEB pas vrai?

Pourquoi choisir une solution d’isolation, d’étanchéité ou de performance plutôt qu’une autre ?

Votre diagnostic de performance énergétique était mauvais, OK.

Mais quelle solution privilégier, comment prioriser les interventions de rénovation énergétique si votre budget est limité ?

 

Dans cet article nous tenterons, avec l’aide de notre ami Emmanuel Glaude, fondateur de EG Energy, Beckerich, de répondre à ces questions.

EG energy diagnostic de performance énergétique

 

Posons tout d’abord pour hypothèse que cet article s’adresse aux lecteurs qui rénovent leur bien et qui souhaitent améliorer la performance énergétique de leur bien.

En effet, depuis le 1er janvier 2021 en construction neuve, en Belgique du moins, les normes QZEN  imposent aux architectes de concevoir les bâtiments qui ne consomment quasiment pas d’énergie.

Un professionnel tel qu’Emmanuel accompagne donc ces architectes afin de les aider en amont à parvenir à ce but.

 

 

pertes chauffage batiment solutions

Pour les particuliers qui possèdent un bien de 30 voire 100 ans d’âge, la question est tout autre. On ne peut pas exiger de biens anciens qu’ils se conforment aux exigences décrites

dans la norme QZEN, ce serait trop lourd et trop cher. Alors par quoi commencer en rénovation énergétique?

Le problème avec les biens existants, c’est qu’à l’époque de la construction, il y a fort à parier que le concepteur n’ait pas pensé à l’aspect énergétique. Il n’a même pas anticipé que les logements du futur deviendraient de véritables boîtes étanches.

source de l’illustration: portail de l’énergie de la Région Wallonne

 

Avec Emmanuel, passons donc en revue, par ordre d’importance, les interventions que vous pourriez prévoir pour votre logement.

Selon lui, il s’agit avant tout de bon sens, puis de priorités.

L’air chaud monte naturellement…

Pour bien isoler sa maison il faut commencer par la toiture et plancher du grenier.

Conditions salon sur les décapotables…

Il se peut qu’à ce jour, votre toit ne soit pas isolé.

A la limite avec de la laine de verre que vous, ou le propriétaire précédent aura ajoutée, ce qui est déjà très bien.

Mais on peut mieux faire.

 

Selon l’état de votre toiture, différents scénarios sont envisageables :

Isoler un toit en mauvais état

Votre toit prend l’eau de toutes parts? Demandez au charpentier de vous isoler ce nouveau toit qu’il va vous installer.

La laine de bois est notamment un très bon isolant et propose un bon rapport qualité prix.

Pour choisir votre isolant, vous devrez savoir ce qu’est son coefficient lambda.

Le coefficient Lambda d’un isolant exprime « dans quelle mesure un matériau est conducteur de la chaleur » (source Portail Energie de la Wallonie). Plus il est faible, moins la chaleur s’échappe de votre maison.

 

La technique du Sarking peut aussi être intéressante. « Le système de la toiture sarking consiste à placer des panneaux d’isolation thermique rigides au-dessus de la charpente (chevrons ou fermettes) et à poser la couverture (tuiles ou ardoises) par-dessus ces panneaux.

La gamme des panneaux utilisables est très variée. Ce système peut compléter l’isolation thermique mise en œuvre entre les éléments de charpente. » (source : Centre scientifique et technique de la construction)

 

Notez que les panneaux d’isolant utilisés en technique du Sarking peuvent être composés de fibre de bois, dont le coefficient lambda est faible (+- 0.042 W/mK). Plus faible à épaisseur équivalente que les panneaux synthétiques PIR/PUR par exemple (env. 0.023 W/mK), mais aura l’avantage d’assurer également le rôle de sous-toiture (pare-pluie), explique le pro.

 

Isoler un toit en bon état

Votre toit pourra encore « tenir » 20 ans ? 

Dans ce cas, isolez le toit par l’intérieur. Il existe par exemple des matelas d’isolant (laine de bois, chanvre…), qui facilitent l’installation pour les bricoleurs amateurs.

Mais attention, avant de vous lancer à corps perdu dans l’isolation sans réfléchir, lisez cette petite fiche très bien faite par la Région Wallonne qui explique

  • comment isoler une toiture (photos à l’appui)
  • ce qu’est une sous-toiture et son importance – important pour l’étanchéité à l’eau rappelle Emmanuel
  • ce qu’est un pare-vapeur, son rôle et comment bien le poser – important pour l’étanchéité à l’air !

 

Ou faites appel à un pro 😉

 

Isoler le plancher d’un grenier

N’oubliez pas le plancher du grenier. Par exemple :

  • Le Fermacell par exemple est connu en rénovation, car sa mise en œuvre peut être réalisée par le particulier sans trop de difficulté.

Vous pouvez choisir le traitement de choc, la double action : chape sèche Fermacell recouverte de plaque Fermacell, avec un isolant complémentaire précise encore Emmanuel car la plaque de Fermacell n’est pas reconnue comme un isolant.

Il s’agira de verser sur le sol préalablement équipé de traverses en bois des granules isolants.

Ces traverses, espacées d’environ 50cm, permettront de contenir ces granules.

Bah oui sinon ils se font la malle.

Les traverses serviront enfin de point d’appui aux plaques de Fermacell qui constitueront le nouveau plancher.

Plus d’info sur le site de Fermacell.

Pour l’isolant complémentaire, pensez par exemple à

    • La laine minérale (lambda +- 0.035 W/mK)
    • La fibre de bois (lambda +- 0.035 W/mK)
    • La cellulose (lambda +- 0.035 W/mK) dont voici un exemple
    • La vermiculite (mais lambda assez élevé, +- 0.070)

 

  • Autre exemple, le Steico. Un matériau composé de plaque de fibre de bois rigides, que vous pouvez ensuite recouvrir de plancher de type OSB, ou même de la moquette, du liège, les solutions sont innombrables. Le site métiers du bois explique ses avantages et ses utilisations.

 

  • Il existe beaucoup d’autres solutions, renseignez-vous.

 

Ou faites appel à pro 😉

 

Qu’est-ce que la capacité thermique d’un isolant?

 

Servant à mesurer le confort de vos combles en été, la capacité thermique est un coefficient qui indique la résistance d’un matériau à la transmission de chaleur. Plus il est élevé plus il indique que la température du matériau intérieur de vos combles mettra du temps à augmenter. On l’appelle aussi Chaleur spécifique, ou coefficient C.

 

Ou encore Bond, James Bond.

Non je déconne.

 

Mais ce qu’il faut savoir, c’est que plus il est élevé mieux c’est.

 

Certains fabricants vantent la capacité thermique de leur produit comparé à d’autres dont le coefficient lambda est équivalent. S’ils vous en demandent le triple du budget, confrontez-les à cet article.

En gros cela conclut que « l’impact de la capacité thermique du matériau utilisé est très faible, surtout par rapport aux autres paramètres pouvant entrer en compte.

Outre les propriétés intrinsèques des matériaux, les éléments influençant le plus le confort d’été sont donc :

  • L’épaisseur de l’isolant (et sa conductivité thermique) ;
  • Les protections solaires extérieures pouvant limiter l’apport solaire ;
  • La ventilation nocturne intensive, permettant de faire redescendre la température intérieure ;
  • Les sources internes de chaleur à limiter ;
  • La présence d’une masse thermique accessible élevée (plafond, sol, murs,… via du béton par exemple) participant à l’inertie du bâtiment. »

 

Voilà que se clôture notre tour d’horizon du premier épisode dédié à la rénovation énergétique, consacré à la toiture.

 

Et si vous n’avez pas lu mon article sur l’investissement dans une maison et que vous n’avez pas le temps (comment ça, pas envie?), sachez que l’isolation des maisons devient un critère de choix pour les candidats locataires, à bon entendeur 😉

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